tag:blogger.com,1999:blog-127066892024-03-07T09:53:02.068+01:00ZazenLa cuisine de la vieAnonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.comBlogger16125tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-19983287022077521592013-07-20T17:11:00.004+02:002013-07-20T17:11:56.905+02:00MOOC : dupliquer ou réinventer les processus d’apprentissage ?<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">Les MOOC<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></a>,
cours en ligne massivement multi apprenants, destinés à tout un chacun pourvu
qu’il dispose d’une connexion à internet, ont vu le jour de manière
significative aux États-Unis il y a un peu plus d’un an. Le concept existe toutefois depuis 2000<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></a>.
Aujourd’hui, trois acteurs clés américains portent cette nouvelle offre gratuite
d’éducation en ligne : Coursera, EdX, Udacity. Chacun met en scène de
prestigieuses institutions dont la notoriété est mondiale : MIT, Harvard,
Stanford, Berkeley…On devrait plutôt dire met en scène des enseignants <i>« stars »</i> qui présentent leur
cours sur une scène comme s’il s’agissait d’une « TED conference »<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></a>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">Est-ce
une révolution ? </span></b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">Pour des raisons pas toujours
explicites, certains l’affirment haut et fort avec passion. D’autres, plus nuancés,
considèrent qu’il s’agit d’un prolongement naturel du e-learning à la
différence que la diffusion des cours est massive comme si le monde était
désormais devenu un amphithéâtre pour tous. <b>Il s’agirait donc plutôt d’une évolution qui, à la regarder de près,
répond aux conditions spécifiques de l’enseignement supérieur aux États-Unis </b>conçu,
à certains égards, comme un « business » à part entière : places
limitées, sélection rude à l’entrée, extrême cherté d’accès, compétition accrue
entre étudiants. Quand on a la chance d’être un étudiant élu, on s’endette pour
la vie et on n’est pas sûr de pouvoir rembourser l’intégralité des sommes
empruntées. <b>S’agit-il d’une prochaine
bulle financière ?</b><a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></a>
Dans tous les cas le système actuel n’offre pas de garanties solides quand à
l’égalité des chances d’accès aux études supérieures alors que beaucoup
aimeraient avoir le niveau d’employabilité requis pour gagner sa vie,
simplement. Il n’est donc pas étonnant que l’émergence d’acteurs « numériques »
promouvant la gratuité d’accès aux savoirs et à la connaissance prenne
racine de l’autre côté de l’Atlantique.<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">Rendue visible à grand
renfort de publicité - Coursera a levé 22M de $ en 2012<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></a>
-, cette évolution du e-learning fait bien entendu peur à beaucoup mais procure
par ailleurs une grande excitation. Elle peut même susciter une certaine
fascination : le monde académique entier a les yeux braqués sur les
plateformes américaines et s’active. Panique à bord. Dans la course qui
consiste à attirer les meilleurs étudiants du monde, beaucoup d’Universités et
de Grandes Écoles tentent désormais de concevoir des MOOC au plus vite et de
les proposer à Coursera ou EdX qui font leur marché – et leur beurre - en ne sélectionnant
que les établissements à forte notoriété. En France, Polytechnique présentera
trois cours sur Coursera en octobre 2013<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[6]</span></span><!--[endif]--></span></a>.
<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;">L’arrivée de ces acteurs
mondiaux sur le marché des cours en ligne constitue en effet une contingence
extérieure forte qui pèse sur le monde de l’Éducation et de la Formation, en
particulier sur le monde académique dont on sait qu’il accuse un certain retard
du point de vue de la formation à distance. <b>Cette contingence a toutefois des aspects positifs puisqu’elle oblige à
se poser des questions. On pourrait dire à se re-poser les questions que le
e-learning avait déjà soulevées il y a une vingtaine d’année lors de son
avènement. </b>Certains experts, comme Christine Vaufrey, ne s’y trompent
d’ailleurs pas : « <i>Toutes les
questions posées autour des MOOC ont déjà été posées lors de la création du
e-learning : diplômes au rabais, besoin de formation des enseignants, formation
pour les pauvres en Afrique, besoin d'une stratégie nationale, considérer la
communauté des apprenants, développer une approche socioconstructiviste où
l'animation et l’accompagnement serait préférable à l’enseignement…<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn7" name="_ftnref7" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[7]</span></b></span><!--[endif]--></span></a></i> ».
Ces questions ont donc l’avantage de réinterroger les pratiques et les
perspectives du e-learning. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, loin
s’en faut, puisque, à titre d’exemple, le taux de rétention d’un MOOC s’avère
proche sinon moins important qu’un cours en ligne classique<span class="MsoFootnoteReference"> <a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn8" name="_ftnref8" title=""><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[8]</span></span><!--[endif]--></a></span> :
entre 8% et 10% d’apprenants vont au bout du processus. <b>La solitude du e-learner, pas toujours en mesure de mobiliser
l’autonomie et l’auto-organisation nécessaires au suivi régulier d’un cours et
à son achèvement, reste une équation compliquée.<o:p></o:p></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">Si à la panique réactive
succède des questions structurantes, il n’en reste pas moins que certains
préfèrent l’action immédiate à de trop nombreuses interrogations. En Europe, le
Royaume-Uni, l’Espagne et l’Allemagne arrivent en tête sur le marché des MOOC
: Futurelearn, MiriadaX, OpenMooc, Iversity et Opencourseworld sont autant de
plateformes qui souhaitent concurrencer l’offre américaine le plus souvent à
partir de solutions logicielles « open source ». Notons la
performance d’Itypa (Internet Tout Y est Pour Apprendre), un MOOC conduit par
une petite équipe française de « bricoleurs » dynamiques et innovants
mais néanmoins isolés. L’École Polytechnique Fédérale de Lausanne tente, de son
côté, de créer les conditions d’une discussion européenne et d’une réponse
collective<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn9" name="_ftnref9" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[9]</span></span><!--[endif]--></span></a>
tout en plaçant ses propres cours sur la plateforme américaine Coursera. <b>Ce qui compte avant tout, selon les
responsables de cette École, ce sont les contenus et la pédagogie centrée sur
l’apprenant plus que les plateformes.</b> Il s’agit de placer la technique au
service de la pédagogie et non pas de la noyer dans des fonctionnalités
toujours plus nombreuses et complexes qui nécessitent parfois de se constituer
en un véritable « techno-pédagogue ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">Les
plateformes américaines placent-elles la pédagogie et l’apprenant au
cœur des usages ? </span></b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">Beaucoup affirment qu’elles
permettent juste de passer d’un auditoire de quelques centaines d’étudiants à
des dizaines de milliers. Certains cours ont même avoisiné plus de 100 000
inscrits. Mais un inscrit ne fait pas forcément un e-learner actif…Tout se
passe comme si, pour le moment, l’offre américaine se résumait à faire du
broadcasting de cours magistral avec un soupçon d’activité individuelle et
collective en ligne. Tout se passe comme si l’expérience consistait encore à
recevoir plus ou moins passivement des connaissances en provenance d’un « sachant »
qui les concentre. Dès lors quelles différences avec un cours en amphi ?
Bien maigres…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">Pourtant
qu’attendent les étudiants d’aujourd’hui en France et ailleurs ?</span></b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;"> Pourquoi
certains, et ils sont nombreux, ne se rendent plus à l’université<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn10" name="_ftnref10" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[10]</span></span><!--[endif]--></span></a> ?
Des spécialistes disent que d’une part beaucoup d’étudiants travaillent tout en
poursuivant leurs études et que d’autre part ils disposent aujourd’hui de sources
d’information multiples notamment via le web. Pourquoi se déplacer quand
tout est à disposition à partir d’un ordinateur, d’un smart phone ou d’une
tablette ? Le modèle monomodal qui pose l’enseignant comme le seul détenteur et
pourvoyeur de savoirs et de connaissances est-il obsolète ? Son rôle
est-il remis en question ? <b>Certains
osent l’avouer aujourd’hui, les étudiants peuvent à tout moment remettre en
cause les dires des enseignants </b>: « Madame, sur Wikipedia ils
disent le contraire de ce que vous dites. Pouvez-vous nous dire pourquoi ? ».
Que faire ? Acquiescer et poursuivre ? Accepter et discuter ? Se
connecter soi-même pour vérifier en temps réel ? Vilipender
Wikipedia ? Interdire la connexion en amphi ? Non bien sûr. Car
comment arrêter le mouvement en cours ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">L’enjeu
est tout autre : il s’agit de repenser les modalités même du transfert des
savoirs et des connaissances voire de substituer au concept de connaissances celui
de compétences</span></b><a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn11" name="_ftnref11" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[11]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;"> .
Pour cela, il semble plus que nécessaire d’adopter résolument les technologies
de l’information et de la communication dans l’ingénierie pédagogique elle-même.
Car adopter, c’est faire sien, reconnaître comme sien, s’approprier et intégrer.
C’est faire beaucoup plus que de s’adapter. Ainsi l’idée serait de mettre des
« digital teachers » face à des « digital learners » et de concevoir
des processus d’apprentissage en ligne dignes de ce nom, plutôt que de faire du
copier/coller de ce qui se passe en amphi. De ce point de vue, si les
plateformes américaines fascinent, chacun peut en effet se demander
pourquoi ? A quelques exceptions près, les cours qu’elles diffusent
relèvent en effet d’une logique transmissive conventionnelle et font d’elles <i>« des « Teaching Management
Système » centrés sur l’enseignant plus que des « Learning Management
System » centrés sur l’apprenant<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn12" name="_ftnref12" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[12]</span></b></span><!--[endif]--></span></a>»</i>.
<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">Ainsi,
les MOOC outre atlantiques ne constituent pas une révolution.</span></b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;"> Les
MOOC, comme les attentes des étudiants d’aujourd’hui constituent à eux deux une
contingence récente majeure qui pose la question cruciale du changement, la
question d’un changement de paradigme pédagogique. <b>Ce paradigme pourrait tourner autour du « social learning »
c’est-à-dire d’un e-learning qui serait plus social et qui donnerait davantage
de place, sa juste place, à la communauté des apprenants, capables de consommer
certes mais aussi de produire des savoirs, des connaissances et de développer
des compétences </b>à partir de connexions multiples avec d’autres. Un
paradigme qui inverserait l’ordre actuel des choses : faire du e-learning
connectiviste à la maison et vivre des situations d’apprentissage applicatives à
l’université. On appelle cela la <b>formation
hybride</b> qu’elle soit initiale ou continue. Poussant la logique jusqu’au
bout on pourrait même envisager d’un tel paradigme qu’il supprime la
distinction entre formation initiale et formation continue et lui substitue la
vision intégrée d’un « apprentissage tout au long de la vie » selon
un continuum sans couture où le diplôme prendrait une place relative.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Mais si les étudiants
se mettent résolument à la formation à distance et ne viennent dans les
établissements que pour y effectuer des activités applicatives, que faire des
enseignants dispensant aujourd’hui des cours magistraux ?</span></b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;"> Quelle place et quel
rôle devront-ils jouer dans ce nouveau paradigme ? </span><span lang="EN-GB" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: EN-GB;">To be or not to be a teacher, telle est la question! </span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Si l’enseignant,
habitué à être un « sachant » concentrant tous les savoirs, doit
admettre que ces savoirs sont en réalité à la fois distribués et rendus
disponibles à tout moment grâce aux terminaux connectés, aux réseaux sociaux et
aux différents services d’accès à des ressources pédagogiques qualifiées, libres
de droits et gratuites, comment peut-il s’adapter à cette situation ? En
quoi peut-il désormais être utile ? A bien des choses en réalité…Mais il
va lui falloir descendre de l’estrade.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">On le sait, en effet, l’usage
des technologies de l’information et de la communication n’a pas que des
avantages. Bien qu’indéniablement et positivement « transformantes »,
elles constituent ce que la philosophie socratique nommait déjà, à propos de
l'avènement de l'écriture, un <i>pharmakon</i>,
c'est-à-dire un phénomène qui peut relever autant du remède que du poison. Et
d’ailleurs de quoi parle-t-on quand on évoque ces technologies de
l’information et de la communication ? Envoyer des textos, des mms, des
mails, jouer à des jeux en ligne, dire ce que l’on fait sur Facebook ou faire
de la messagerie instantanée et cela de manière parfois frénétique et addictive<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn13" name="_ftnref13" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[13]</span></span><!--[endif]--></span></a> ?
Est-ce cela les « digital natives » ? <i>« Pas que je sache ! »</i>, affirme Véronique Saguez,
e-pédagogue. <i>« Placez des digital
natives, des jeunes et des moins jeunes, devant un site de formation en ligne
avec pour consigne de lire tout ou partie des ressources pédagogiques, de faire
des recherches en ligne sur un sujet donné et de les partager avec d’autres
pour les enrichir et rendre un devoir collectif. Ils seront perdus et
demanderont sans cesse de l’aide », </i>ajoute-t-elle. <b>Être un e-learner autonome en lien avec
d’autres ne s’invente pas !</b> L’autonomie est un construit, ce n’est pas
un attribut dont chacun serait naturellement doté. Et ce construit dépend de
nombreux facteurs sociaux, économiques, culturels et psychiques : <i>« les familles défavorisés privilégient
souvent l’obéissance à l’autonomie »</i> déclare Christine Vaufrey<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn14" name="_ftnref14" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[14]</span></span><!--[endif]--></span></a>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">Ainsi, les enseignants, dont
la mission première est de former des esprits critiques, des individus autonomes
et socialement intégrés, ont sans doute un rôle à jouer dans l’e-ingénierie
pédagogique. Mais il s’agit aussi et surtout d’accompagner les étudiants afin
qu’ils deviennent autonomes<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn15" name="_ftnref15" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[15]</span></span><!--[endif]--></span></a>
dans l’usage des technologies de l’information et de la communication et
puissent trier le bon grain de l’ivraie, transformer un poison potentiel –
faire du copier/coller à partir de Wikipedia - en un remède : <b>vivre une réelle expérience numérique
d’apprentissage</b> notamment à partir du foisonnement des savoirs académiques
et empiriques qui, on le voit tous les jours sur les réseaux sociaux, sont
distribués plus que concentrés. <b>Mais
rien n’est aisé pour autant: les étudiants se trouvent en effet confrontés
à des environnements d’apprentissage complexes exigeant de nombreux efforts
pour coordonner efficacement leur travail à partir de multiples ressources et de
formats d’échanges en ligne différenciés<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn16" name="_ftnref16" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[16]</span></b></span><!--[endif]--></span></a>.</b>
Cette complexité peut susciter chez certains un sentiment d’inefficacité
personnelle voire un certain découragement. Ils ont donc besoin d’être soutenu
dans leurs pratiques afin d’apprendre à s’autoréguler et à maintenir ainsi engagement
et motivation. Cela suppose, bien entendu, que le corps enseignant lui-même
rattrape un retard considérable dans l’adoption des TICE<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftn17" name="_ftnref17" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt; line-height: 115%;">[17]</span></span><!--[endif]--></span></a>
et que, pour ce faire, il soit formé massivement afin d’offrir aux apprenants
les repères stables dont ils ont besoin pour apprendre à apprendre en ligne.<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">Que
dire enfin du rôle des enseignants dans les activités applicatives
présentielles ?</span></b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;"> Encore une fois il s’agit d’accompagner, de
stimuler les interactions, de faciliter les échanges et les apprentissages entre
pairs. Bref de passer du rôle de « sachant » à celui de « facilitateur »,
accompagnant une communauté d’apprenants dans l’expression, le partage et
l’enrichissement de compétences préexistantes. Avec un bénéfice en prime pour
les apprenants : le plaisir retrouvé d’acquérir des aptitudes concrètes, d’être
acteur de son propre processus d’apprentissage, de développer un « personnal
knowledge management » en étant soutenu, accompagné, encouragé, justement
encadré sur le chemin complexe qui mène à l’autonomie.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">En définitive, si les MOOC
ne sont pas la révolution que certains condamnent ou que d’autres portent aux
nues, ils ont l’énorme avantage d’interroger les processus d’apprentissage dans
un monde où l’introduction des technologies de l’information et de la
communication constitue une transformation civilisationnelle majeure, au même
titre que le furent l’écriture et l’imprimerie. <b>Cette transformation agit sur la société toute entière c'est-à-dire sur
les modalités d'organisation et de fonctionnement des acteurs qui la
constituent tant comme personne physique que morale.</b> Ainsi est-ce
l'ensemble des dimensions psychiques, sociales, économiques, politiques,
techniques et bien entendu culturelles qui s'avèrent sollicitées dans l'usage,
ce qui n'est pas encore tout à fait l'adoption, de ces technologies. L'être
ensemble s'en trouve bouleversé. A l’Université, à l’École et partout ailleurs.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">Thierry Curiale<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div>
<!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div id="ftn1">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
Massive Open Online Courses.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn2">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Mooc">http://fr.wikipedia.org/wiki/MOOC</a>
<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn3">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
Les conférences TED (Technology, Entertainment and Design), sont une série
internationale de conférences organisées par la fondation <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Association_%C3%A0_but_non_lucratif" title="Association à but non lucratif"><span style="color: windowtext; text-decoration: none; text-underline: none;">à but non lucratif</span></a> Sapling
foundation. Cette fondation a été créée pour diffuser des ideas worth
spreading ou des idées qui valent la peine d'être diffusées.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn4">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
http://en.wikipedia.org/wiki/Higher_education_bubble<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn5">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
http://www.crunchbase.com/company/coursera<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn6">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[6]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/e-learning-polytechnique-premiere-ecole-francaise-sur-coursera.html<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn7">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref7" name="_ftn7" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[7]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
Christine Vaufrey, e-pédagogue et rédactrice en Chef de Thot Cursus, au cours
d’une conférence qui s’est déroulée à l’Université Paris Dauphine le 4 juin
2013 sur le thème « Les MOOC et la formation continue ».<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn8">
<h3 style="background: white; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref8" name="_ftn8" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; font-weight: normal; mso-fareast-font-family: Calibri;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[8]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; font-weight: normal; mso-fareast-font-family: Calibri;"> </span></span><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; font-weight: normal; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US;">En e-learning, et cela à
quelques exceptions notoires, on peut tabler que le taux d'abandon avoisine 50
à 80 % des inscrits (Gal, « La formation en ligne : les taux
d'abandon », 18 août 2008). De nombreuses autres sources attestent de
cette tendance sur une longue période notamment les chiffres que fournit Thot
Cursus.<o:p></o:p></span></h3>
</div>
<div id="ftn9">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref9" name="_ftn9" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[9]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
L’EPFL a organisé les 6 et 7 juin 2013 un séminaire de préparation à un futur
sommet européen sur les MOOC prévu pour le dernier quadrimestre 2013.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn10">
<div class="Default" style="text-align: justify;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref10" name="_ftn10" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: black; font-size: 8pt; line-height: 115%;">[10]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt;"> </span><span style="color: windowtext; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; mso-fareast-language: EN-US;">Fin 2012, en France, le chômage des moins de 25 ans
a atteint un pic historique de 25,7% (8% Allemagne, 60% en Grèce). Par
ailleurs, 3 étudiants sur 10 abandonnent leur cursus après une année à
l’université (parfois un mois suffit à les décourager). Enfin plus d’un tiers
des jeunes qui commencent une formation universitaire sortent sans diplôme.
(Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, avril 2013)<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn11">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref11" name="_ftn11" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[11]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
Rappelons tout de même que les compétences se divisent en quatre
catégories : savoir, savoir-faire, savoir être, savoir faire faire. Ainsi
les savoirs et les connaissances constituent la première des quatre catégories
de compétences. <o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn12">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref12" name="_ftn12" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[12]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
Professeur Marcel Lebrun, conseiller en technologies de l’éducation et
Président du Consortium Claroline au cours d’un entretien avec Christophe
Batier, Directeur Technique de la plateforme Spiral connect.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn13">
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref13" name="_ftn13" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[13]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"> En
France, le taux de croissance d’achat de Ritaline a bondit de 70% au cours des
cinq dernières années. Or, on le sait, et ce qui se passe aux États-Unis en
atteste, cette substance réduit les effets d'un syndrome de déficit d'attention
avec hyperactivité dont sont atteints beaucoup de jeunes natifs du digital. Des
spécialistes affirment que leur attention est proprement siphonnée par l'usage
immodéré des multiples écrans qui les entourent : télévision bien sûr mais
aussi ordinateur, tablette et Smartphone dont l'usage se fait, dans les pays
développés comme émergents, de plus en plus jeune. Dès lors ils n’ont plus
d’attention disponible en classe et ils s’ennuient. Les enseignants ne savent
plus comment gérer ces enfants à la fois inattentifs et hyperactifs : ils
semblent « surfer » et « zapper » en permanence. Mais un
nombre non négligeable de jeunes et d’adultes se trouvent de même en situation
de dépendance à l’égard des machines connectées qui les entourent et auraient
bien besoin d’aide pour en effectuer un usage juste et vertueux (Cf. les travaux
de Bernard Stiegler sur cette question).<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn14">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref14" name="_ftn14" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[14]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
Ibidem.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn15">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref15" name="_ftn15" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[15]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
<i>« Il est souvent avancé que la
capacité à travailler seul de façon indépendante est cruciale pour réussir dans
un dispositif de type formation à distance dans la mesure ou l’apprenant a
pleinement en charge la responsabilité du processus d’apprentissage. » </i>Laurent
Cosnefroy, Autonomie et formation à distance, ENS Lyon.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn16">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref16" name="_ftn16" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[16]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
</span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;">Il s’agit de relations </span><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">enseignant/groupe,
enseignant/étudiant</span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"> et</span><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
étudiants/étudiants</span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;">.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn17">
<div class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm;">
<a href="file:///H:/Education/Projets/MOOC/Communication/Interne/Badim/Article%20TC%20badim_RevueMLA.doc#_ftnref17" name="_ftn17" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="X-NONE" style="font-size: 8pt; line-height: 115%;">[17]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span lang="X-NONE" style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 8.0pt; line-height: 115%;">
Technologie de l’Information et de la Communication appliquée à l’Education.<o:p></o:p></span></div>
</div>
</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-87574410598519364732012-12-08T12:59:00.001+01:002012-12-08T12:59:23.181+01:00Facilitator-aided innovation<br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>"Helping multidisciplinary teams work more efficiently to reach superior results".</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Today’s ever-changing social, cultural and technological environments have led a</div>
<div style="text-align: justify;">
growing number of companies to promote flat-organisations to facilitate their</div>
<div style="text-align: justify;">
multidisciplinary innovation initiatives.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Designers, marketers and engineers, with their different visions and methods, must</div>
<div style="text-align: justify;">
learn how to work together in the early stages of the process. The challenge lies in</div>
<div style="text-align: justify;">
laying the groundwork to make this magic to happen. A good example is a digital</div>
<div style="text-align: justify;">
service project for Orange conducted by Thierry Curiale, an Innovation Marketing</div>
<div style="text-align: justify;">
Director for this French multinational telecommunications company, in collaboration</div>
<div style="text-align: justify;">
with User Studio, a Paris-based service design agency. This article will illustrate how</div>
<div style="text-align: justify;">
a facilitator helped a multidisciplinary team reach successful results efficiently and</div>
<div style="text-align: justify;">
enjoyably.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
In 2011, Orange launched an exploratory project to devise a new service that would</div>
<div style="text-align: justify;">
allow customers to make virtual visits to France's top museums and their rich</div>
<div style="text-align: justify;">
collections. Although the service itself still needed to be defined, it was clear that its</div>
<div style="text-align: justify;">
development would require the expertise of a wide range of professionals, from</div>
<div style="text-align: justify;">
curators to marketers, designers, programmers and publishers.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>The challenge of multidisciplinary teamwork</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bringing such diverse players to the same table can complicate a project. But it can</div>
<div style="text-align: justify;">
also create a favourable environment for its smooth implementation by pooling</div>
<div style="text-align: justify;">
resources straight from the start, making business, technical and human</div>
<div style="text-align: justify;">
considerations all part of the equation. This was not done in a collaborative project at</div>
<div style="text-align: justify;">
another French technology company involving a designer and programmer</div>
<div style="text-align: justify;">
prototyping a novel digital device. Though it was seen as promising, the product</div>
<div style="text-align: justify;">
never gained broad internal support. Had a marketer been brought in to provide</div>
<div style="text-align: justify;">
insight on how this device could figure on the telco's strategic roadmap, the project's</div>
<div style="text-align: justify;">
outcome may have been significantly different.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Traditionally, professionals have been more accustomed to a sequential project</div>
<div style="text-align: justify;">
culture than an integrated, agile one. In the "virtual" museum project, the participants</div>
<div style="text-align: justify;">
recognized the advantages of working as a multidisciplinary team but knew this</div>
<div style="text-align: justify;">
would be no easy feat. This is where Thierry Curiale, a marketing director with</div>
<div style="text-align: justify;">
experience in conducting highly collaborative initiatives, took on the role as the</div>
<div style="text-align: justify;">
project's facilitator.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>"Facilitator-aided innovation"</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><br /></b></div>
<div style="text-align: justify;">
Using facilitation to help teams co-create products or services is not new. Service</div>
<div style="text-align: justify;">
designers, like User Studio, have increasingly expanded their role, acting as "double</div>
<div style="text-align: justify;">
agents" working not only as designers but also as project team facilitators. Though</div>
<div style="text-align: justify;">
this has proved beneficial in winning over innovation team members to a design-led</div>
<div style="text-align: justify;">
project culture -- where visualization and prototyping are valued tools --, it requires a</div>
<div style="text-align: justify;">
delicate balance for which few designers have been trained or posses the right skills.</div>
<div style="text-align: justify;">
The Orange museum project offered a testing ground for an alternative innovation</div>
<div style="text-align: justify;">
model, one in which the facilitator plays a role independent from that of the designer.</div>
<div style="text-align: justify;">
We call this model “facilitator-aided innovation” and have identified a set of guidelines</div>
<div style="text-align: justify;">
to help facilitators incorporate the format into their own organisations.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Acting as a catalyst</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><br /></b></div>
<div style="text-align: justify;">
During the different stages of a project, and notably the field research phase,</div>
<div style="text-align: justify;">
participants observe the same reality but from distinct personal and professional</div>
<div style="text-align: justify;">
perspectives. The facilitator acts as a catalyst to help the team achieve results bigger</div>
<div style="text-align: justify;">
than the sum of the parts. The Orange team members were all intent on translating a</div>
<div style="text-align: justify;">
real-life museum visit into a digital one, but their own experience as museum visitors</div>
<div style="text-align: justify;">
often reflected their professional orientation. The marketer appreciated an</div>
<div style="text-align: justify;">
information desk's friendly welcome, a designer was captivated by the immersive</div>
<div style="text-align: justify;">
Thierry Curiale et Matthew Marino (USER STUDIO)</div>
<div style="text-align: justify;">
experience of a silent exhibition room, a programmer focused on the detailed</div>
<div style="text-align: justify;">
approach of a science tour guide. Thierry, as facilitator, made sure the group reacted</div>
<div style="text-align: justify;">
to each other's impressions to construct a collective vision for the project by</div>
<div style="text-align: justify;">
reformulating and propagating the ideas amongst the participants.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>The rules and tools of the game</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><br /></b></div>
<div style="text-align: justify;">
To enhance such synergy, the following principles can help a facilitator customize the</div>
<div style="text-align: justify;">
rules, tools and methods for a given project:</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><i>- Cast the right team</i></b></div>
<div style="text-align: justify;">
Though favouring heterogeneous skills and disciplines, Thierry assembled a team of</div>
<div style="text-align: justify;">
no more than 12 with homogeneous values and cultural references. This was</div>
<div style="text-align: justify;">
essential to build team cohesion and avoid conflicts.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><i>- Emphasize doing rather than bla bla bla…</i></b></div>
<div style="text-align: justify;">
Thierry made sure the entire museum team referred to the project as a "Do-Tank" --</div>
<div style="text-align: justify;">
rather than a "Think-Tank" -- and banned the traditional sort of meeting to "plan"</div>
<div style="text-align: justify;">
ideas while favouring action to put the ideas to work. Over a four-month period,</div>
<div style="text-align: justify;">
weekly workshops alternated with production days dedicated to crafting the project's</div>
<div style="text-align: justify;">
user experience, business model and functional mock-ups. This helped team</div>
<div style="text-align: justify;">
members recognize each other's legitimacy based on their production rather than</div>
<div style="text-align: justify;">
their position, and highlight the interplay of their varied professional expertise.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><i>- Create a formal framework dedicated to exploring new ideas</i></b></div>
<div style="text-align: justify;">
The facilitator of the Orange museum project involved everyone in writing a team</div>
<div style="text-align: justify;">
contract. This offered a practical tool that not only established the rules of</div>
<div style="text-align: justify;">
collaboration but also sent out a symbolic message: a cross-silo, heterarchical space</div>
<div style="text-align: justify;">
dedicated to envisioning and testing new ideas. The contract included statements</div>
<div style="text-align: justify;">
such as: "Freedom of expression" or "Co-responsibility". Team members, for</div>
<div style="text-align: justify;">
example, felt sufficiently confident to oust from a workshop a guest speaker whose</div>
<div style="text-align: justify;">
comments they felt were irrelevant, despite his invitation by the facilitator.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><i>- Delegate roles so production flows smoothly</i></b></div>
<div style="text-align: justify;">
The facilitator is not the ultimate authority, he may delegate functions to other team</div>
<div style="text-align: justify;">
members, focusing his responsibility on the overall flow of the innovation process.</div>
<div style="text-align: justify;">
Thierry Curiale et Matthew Marino (USER STUDIO)</div>
<div style="text-align: justify;">
For example, Thierry delegated the workshop logistics to a "host", the time</div>
<div style="text-align: justify;">
management to a "rhythm master", the production of time-bound results to</div>
<div style="text-align: justify;">
a "decision mobilizer", and the day's feedback to a "friendly observer", who would</div>
<div style="text-align: justify;">
suggest how to improve the next session's interactions. The division of responsibility</div>
<div style="text-align: justify;">
among team members spurred responsibility and collective accountability.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><i>- Attribute leadership to each discipline when relevant</i></b></div>
<div style="text-align: justify;">
Although collaboration nourishes the collective thinking, the facilitator should specify</div>
<div style="text-align: justify;">
when each discipline steers the project's multifaceted execution. The marketers at</div>
<div style="text-align: justify;">
Orange influenced the strategic and business stages, the designers were entrusted</div>
<div style="text-align: justify;">
with defining the user experience, and the developers led the prototyping phases.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><i>- Remeber to remain a project manager</i></b></div>
<div style="text-align: justify;">
Although communication, transparency and collaboration are promoted values, the</div>
<div style="text-align: justify;">
facilitator should not forget the realities of traditional project management, such as</div>
<div style="text-align: justify;">
focusing on meeting deadlines and staying within budgets.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Recruiting your own facilitator</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><br /></b></div>
<div style="text-align: justify;">
Innovation directors seeking to recruit a facilitator might look for the following skills</div>
<div style="text-align: justify;">
and dispositions:</div>
<div style="text-align: justify;">
- With a background in social sciences and broad understanding of multiple</div>
<div style="text-align: justify;">
disciplines, he knows how to deal with complex situations by embracing multiple</div>
<div style="text-align: justify;">
points of view.</div>
<div style="text-align: justify;">
- Experienced in group dynamics (and knowledgeable about its theory), his</div>
<div style="text-align: justify;">
leadership, project management and interpersonal communications skills create</div>
<div style="text-align: justify;">
team cohesion.</div>
<div style="text-align: justify;">
- Promoting neutrality and generosity, he puts the project's interest before all other</div>
<div style="text-align: justify;">
considerations, acts in non-defensive ways, and avoids judging his team's</div>
<div style="text-align: justify;">
contributions.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Expanding the innovation manager's toolbox</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><br /></b></div>
<div style="text-align: justify;">
Innovation practitioners recognize a number of ingredients for success, such as</div>
<div style="text-align: justify;">
support from senior leadership and cross-silo collaboration. Leaders who wish to</div>
<div style="text-align: justify;">
promote flat-organisations must learn to embrace a new layer of facilitation skills. As</div>
<div style="text-align: justify;">
Thierry Curiale put it: "As we move away from hierarchical structures and open the</div>
<div style="text-align: justify;">
system, someone needs to act as the catalyst so things don’t overheat."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Thierry Curiale & Matthew Marino (USER STUDIO)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-29251989087882612122012-09-20T22:03:00.000+02:002012-09-20T22:04:36.701+02:00De la solitude<br />
La dépendance est une réponse illusoire à l'angoisse du vide qu'implique le sentiment universel de solitude.Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-84712576032804375522012-09-20T21:57:00.001+02:002012-09-20T22:04:23.899+02:00Réflexions du jour <br />
Le marketing vise à rendre le monde homogène alors qu'il faudrait sans doute le laisser à son harmonie (encore faudrait-il définir ce qu'on entend par homogène et par harmonie mais ne m'entendez-vous pas?).<br />
<br />
L'homogène rend toutes choses semblables les unes aux autres alors que l'harmonie rend possible la danse des contraires et ses effets de surprise.<br />
<br />
L'homogène procède par diminution de la différence parfois jusqu'à son épuisement total (Que de MacDo dans le monde!). L'harmonie résulte du jeu entre opposition et complémentarité des différences (Que de mariages possibles !)<br />
<br />
L'homogène rend finalement impossible l'innovation : il la tue et ce faisant se situe du côté de la mort et du deuil. L'harmonie rend possible la création : elle la stimule par hybridation créative et ce faisant se situe du côté de la vie et de la joie.<br />
<br />
Bref si le marketing nous empoisonne déjà, il finira par nous tuer, l'acmé du semblable s'exprimant admirablement dans le suicide collectif qui semble être le nôtre. L'autodestruction massive est le point d'arrivée de l'homogène.<br />
<br />
Et parce que la mort, dont procède l'homogène, est un état moins qu'un processus, dont procède l'harmonie, elle est logiquement et proprement invivable.<br />
<br />Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-11655546804209087922012-05-26T17:42:00.000+02:002012-05-26T17:42:32.119+02:00La matière aurait-elle vaincue l'esprit?Je suis en train de lire un ouvrage remarquable de Steve Melanson intitulé "Jung et la mystique". Le premier paragraphe de son introduction me semble mériter un partage alors même qu'il répète ce que chacun a déjà pu entendre ici ou là. Sa forme simple comme son niveau élevé de synthèse me semble en effet digne de le voir massivement diffusé.<br />
<br />
"<i>L'homme occidental est souffrant. Souffrant de l'intérieur. Comme si toutes les grâces matérielles qu'il s'est octroyé en moins d'un siècle ne pouvaient jamais suffire pour emplir son âme. Il porte le vide, et souvent, se le cachant à lui-même, il demeure ignorant de sa béance. Et lorsqu'il la découvre, il ne sait plus où chercher : il n'a pas d'ailleurs. Car en dehors du monde extérieur, il ne connaît rien. Il y a le monde matériel, là, devant lui, à consommer, à expérimenter, à parcourir, à gravir, à réussir...Et outre ce monde, rien. Plus de voies, plus de chemins, plus de lieux secrets, de mystères, d'espérances, plus de sens.</i>"<br />
<i>Jung et la mystique</i>, Steve Melanson, Sully, 2009Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-6434302556208879962012-05-25T19:33:00.000+02:002012-05-25T22:46:05.835+02:00Pharmacologie du mobile<span style="font-size: small;"><br /></span><br />
<div class="rtejustify" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-size: small;">Lorsque quelqu’un
aborde à voix haute dans les transports publics – un train par exemple - un
sujet privé et surtout intime<a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=12706689#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: black; font-family: 'Times New Roman';">[1]</span></span></span></a> avec un interlocuteur
virtuel situé à l’autre bout du réseau téléphonique, l’impudeur et
l’inconvenance, peut-être même l’incivilité, semblent le plus souvent au rendez-vous.
Chacun a sans doute pu le ressentir. Cette soudaine mise en scène publique de
la sphère privée suscite en effet une forme de voyeurisme contraint,
c’est-à-dire dépourvu de tout plaisir, proprement insupportable – c’est dans
tous les cas ce que je ressens - et nous pousse en certaines occasions non
seulement à se sentir de trop mais à dire « c’en est trop ! », de surcroît
lorsque ces comportements apparaissent aujourd’hui généralisés à l’ensemble de
l’espace public pour constituer, à certains égards, un véritable empoisonnement
notamment pour celui qui souhaiterait profiter de la quiétude d’un compartiment
pour lire ou méditer en regardant défiler le paysage. </span></div>
<div class="rtejustify" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><br /></span></div>
<div class="rtejustify" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-size: small;">Pourquoi est-ce trop,
pourquoi le ressentons-nous comme tel ? Tout se passe, nous le disions, comme
si nous étions impliqué contre notre gré dans une situation et dans des
échanges intimes qui nous donnent le sentiment d’être de trop et par ailleurs
exclu de l’espace où nous nous situons puisque notre « acteur » <a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=12706689#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: black; font-family: 'Times New Roman';">[2]</span></span></span></a> s’exprime comme si nous n’étions
pas là et, ce faisant, exprime en quelque sorte, sans doute sans intention malveillante
mais à la manière d’un effet induit, le déni de notre présence. Ainsi cette
manière – voire cette manie et cela en est probablement une - de prendre soudainement
la parole dans un train, ou dans tout autre espace public, fonctionne comme une
injonction paradoxale qui court-circuite notre attention à ce qui se passe dans
l’ici et le maintenant du voyage (pour nous et seulement pour nous qui sommes
un voyageur parmi d’autres). On pourrait résumer une telle injonction
par : sois impliqué dans mon intimité sans l’être ! Ce qui est proprement impossible. D’une part
parce que le simple fait de prendre la parole nous oblige à écouter même de
manière flottante (voyeurisme contraint) et le fait de la prendre comme si nous
n’étions pas là nous oblige à faire mine de ne pas écouter soumis que nous
sommes à une injonction normative de discrétion que l’on nomme généralement la
tolérance. </span></div>
<div class="rtejustify" style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><br /></span></div>
<div class="rtejustify" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-size: small;">Une bonne manière de sortir d’une telle injonction et par la même de
cette posture désagréable, est
d’évoquer, selon moi, avec toutes les précautions requises, le respect
d’une règle de vie collective en référence au symbole que représente un
téléphone mobile silencieux affiché dans tout compartiment. Ou bien alors d’émettre
l’idée, si nécessaire et en cas d’échec de la première option, qu’il existe,
dans l’entre-deux de ces compartiments, des espaces dédiés à la copulation
téléphonique car il n’est en effet pas très bienséant de copuler devant tout le
monde et de surcroît comme si de rien n’était. Notons qu’aujourd’hui, et
malheureusement, aux premiers effets de surprise et de désagrément
qu’impliquent de tels comportements s’est substituée une forme d’indifférence
généralisée que l’on pourrait, avec un peu d’humour, interpréter comme relevant
d’un désir inavoué de partie téléphonique collective toutefois pas toujours
très fine.</span></div>
<div>
<span style="font-size: small;"><br /></span><br />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-size: x-small;"><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=12706689#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Cambria;">[1]</span></span></span></a> </span><span style="color: black; font-size: x-small;">Il faudrait définir ce que c’est
qu’un sujet intime voire ce qui relève de l’intimité mais nous n’en avons pas
le temps ici même.</span></div>
</div>
<div id="ftn2">
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-size: x-small;"><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=12706689#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: Cambria;">[2]</span></span></span></a> On
entendra ici ce terme comme celui qui commet une action sur une scène publique
sans que cela constitue pour autant un jeu dramatique conventionnel –
contractuel - puisque nous disposons d’un billet de train moins qu’un billet de
théâtre…</span></div>
</div>
</div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-54866663518128961912012-04-14T16:44:00.000+02:002012-05-25T19:36:06.805+02:00L'altération de l'énergie vitale au travailL'<span style="font-size: small;">infantilisation</span>, c'est-à-dire la privation de l'autonomie de décision, de la responsabilité et de la capacité de raisonner et ainsi donc de critiquer semble aujourd'hui être devenu une norme dans les systèmes humains de travail notamment en ce qui concerne les grandes organisations. Cette infantilisation implique une désindividuation c'est-à-dire un arrêt voire une régression dans un processus naturel et spontané de développement que l'on pourrait nommer un "devenir soi" et que les taoïstes nomment justement le Tao : les fleurs en croissance et en développement que nous étions, si tant est que nous le fûmes un jour au travail et uniquement au travail, sont désormais fanées manquant à la fois d'oxygène, d'eau et de nutriments. Car en effet la désindividuation est un processus d'altération du désir et du plaisir de vivre, une altération du "Mana", de l'énergie vitale. Elle est le résultat d'une prolétarisation c'est-à-dire d'une sous-mission adaptative à un système de production, de décision et de contrôle qui prive chacun d'une quelconque possibilité d'action sur ce système pour le transformer et, ce faisant, se transformer c'est-à-dire s'individuer. Cette prolétarisation s'exprime notamment par un système de relations du travail que fondent à la fois l'arbitraire et l'autoritaire. Tout se passe comme si la management ne savait plus faire la différence entre "avoir de l'autorité" ou "faire autorité", c'est-à-dire constituer une autorité, et "être autoritaire" sachant qu'être autoritaire montre, voire démontre justement, dans la plupart des cas, une incapacité à faire autorité. Or c'est elle qui fonde à la fois légitimité et crédibilité. Dès lors par quoi et comment être motivé dans de telles circonstances?Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-15013585605498448102012-04-13T19:29:00.002+02:002012-04-14T17:01:17.804+02:00La réciprocité ne se réduit pas à l'altruisme"Le communautarianisme [terme un peu barbare, je précise...] consiste à investir du temps et de l'énergie dans ses relations avec les autres, notamment sa famille, ses proches et les membres de sa communauté. Il implique également une contribution au bien commun, via le bénévolat, le service civique national et la politique. La vie communautarienne n'est pas fondé sur l'altruisme mais sur la réciprocité, l'idée qu'un profond engagement dans la collectivité bénéficie autant à celui qui donne qu'à celui qui reçoit."<br />
Amitai Etzioni, Courrier International, HS "La vie meilleure", 2009<br />
<br />
En ces temps d'épuisement prochain des principales ressources énergétiques, de pollution massive des sols, des airs et, pourrait-on dire, des coeurs et des esprits en quoi consiste le capitalisme industriel et la société de consommation, méditer sur ce que nous dit A. Etzioni ne constitue pas un effort vain...surtout lorsqu'il s'agit de la communauté humaine dans son ensemble.Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-41950618102112260122011-11-26T16:19:00.001+01:002012-06-03T12:21:37.566+02:00Donne inconditionnellement et tu recevras...Tous les samedi, je déjeune à Argana un petit restaurant marocain de quartier. Souvent je discute avec le couple qui le fait vivre pour le régal de tous. Tous deux, l'homme et la femme, Magdi et Fatima, sont d'une incroyable gentillesse et d'une humanité qui transparaît dans chacun de leur geste, de leur sourire chaleureux et de leur sens inné de l'accueil. Aujourd'hui Fatima me raconte une histoire au détours d'une conversation au sujet de la générosité.<br />
<br />
Il y a quelques jours, dit-elle, un homme de triste mine, en toute apparence désargenté et sans doute en voie de marginalisation entre dans le restaurant et demande humblement de quoi manger. Fatima le regarde, prend spontanément 35 € dans sa caisse et les lui donne. Pourquoi 35 €? Elle ne le sait pas...L'homme la remercie et s'en va.<br />
<br />
Le soir venu elle se prépare à accueillir une grande table de plusieurs personnes pour un coucous royal. Les convives s'installent, mangent, s'amusent, sympathisent avec elle et son mari. Généreuse, Fatima rajoute sur la table du bouillon, des légumes et même quelques morceaux de viande de boeuf et de veau. Elle le sait, son coucous fait généralement l'unanimité. Pour un gastronome comme moi, ancien restaurateur, son coucous est bon mais il est surtout fait avec générosité. C'est pourquoi tous les samedi je me rends chez Magdi et Fatima parce que leur coucous est plein de cet amour qu'ils n'ont de cesse de prodiguer à chacun de leurs clients. Et cela me fait du bien !<br />
<br />
Bref, les convives terminent leur repas, se lèvent pour partir. Un homme s'avance pour régler l'addition, Magdi lui propose un dernier verre de thé, il le refuse aimablement, échange un instant avec lui et s'apprête à quitter les lieux. Pendant ce temps, Fatima, ayant compté l'argent liquide, s'aperçoit qu'il y a 35 € en sus de l'addition et rattrape l'homme pour le lui signifier. "Non, ce n'est pas une erreur" répond-t-il, "c'est pour votre générosité!". Pourquoi 35 €? On ne le saura jamais et sans doute ne le sait-il pas lui-même.<br />
<br />
Dans la vie, il y a parfois d'étonnantes synchronicités...<br />
<br />Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-28092332242821819002011-09-10T17:37:00.001+02:002011-09-10T19:22:10.078+02:00Faire Zazen c'est voyager dans l'immobilitéUne amie me demandait récemment par mail comment se portait "Toby Jugg". Elle m'avait un jour affublé de ce surnom en référence à une nébuleuse située au coeur de la lointaine galaxie Cobra alors que nous regardions ensemble un ouvrage qui lui était consacré.<br />
<br />
La lecture de ces mots - Toby Jug - fit immédiatement jaillir du fond de ma mémoire le souvenir agréable de ce moment passé ensemble où nos échanges furent riches, sensibles et profonds. Avec le temps j'apprécie mieux ceux des moments de ma vie
qui ont été plus
intensément émotionnels que d'autres. Je lui répondis que "Toby Jug" allait bien puisque sa
résidence initiale - le cosmos - lui semble chaque jour plus
confortable, Zazen aidant.<br />
<br />
Je pratique en effet Zazen, une forme de méditation japonaise de l'Ecole Sôtô qui consiste à s'asseoir simplement en lotus ou demi lotus, avec d'autres et dans un Dôjô, et à respirer calmement en adoptant de souples et amples mouvements de l'abdomen. A partir de cette position et à l'aide de cette respiration, il s'agit de devenir le spectateur moins que l'acteur de la cacophonie de nos interactions avec les autres et le monde.<br />
<br />
Zazen est ainsi ce moment
privilégié, circonscris dans le temps et l'espace, où le froid "cosmique" (posture et respiration procurent une sensation d'apaisement et de refroidissement de l'esprit et du corps) devient
agréable en ce qu'il fige un instant le flux aléatoire et permanent des
émotions, pensées, sentiments, sensations en un concert à peu près
intelligible et duquel il devient plus aisé de se détacher pour l'observer. Quel repos que de cesser de s'identifier à tout ce qui peut nous traverser et traverser notre monde en permanence !<br />
<br />
Et de là chacun de ces instants de méditation qui adviennent peuvent parfois
et par miracle devenir l'accès à une sorte d'éternité : temps et espace, conventions humaines normatives faites pour nous offrir des repères communs, finissent par s'annuler et nous voilà saisi d'une indescriptible sensation d'appartenir à un tout sans origine et sans limite, à un vide total et infini.
Ce vide - car il s'agit bien de faire l'expérience d'un vide - à la fois sidéral et sidérant - tel que je l'avais d'ailleurs rationnellement moins qu'émotionnellement perçu il y a quelques années en regardant
avec mon amie les photos de la galaxie Cobra - compense ce
trop plein permanent qu'offre le monde d'aujourd'hui. <br />
<br />
L'émerveillement est dès lors au
rendez-vous comme celui d'un enfant face au monde dont il fait
l'expérience "ici et maintenant" mais un émerveillement retrouvé dont il faut opérer un détachement - Zazen oblige -
pour l'observer vivre en soi et l'apprécier en pleine conscience sachant qu'il peut à tout moment s'évanouir. Mais avant qu'il ne disparaisse et pendant la durée de sa manifestation, Toby Jugg va bien, oui, je peux dire que je vais bien comme si aller bien était désormais associé à un mouvement interne involontaire, une sorte de voyage intérieur bienfaisant dont il devient impossible de déterminer le début comme la fin, un voyage dans l'inconnu au cours duquel la passivité posturale apparente n'est qu'une illusion parmi d'autres.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-72568871854003373452011-07-15T12:09:00.003+02:002012-05-25T19:34:10.905+02:00Pour bien gouverner la cité, connais-toi toi-même...<span style="font-size: 40px;">L</span>e Monde des religions sort pour l'été un numéro intitulé "Les sagesses chinoises". Frédéric Lenoir, spécialiste français émérite des religions, signe l'éditorial et commence (fort) par une citation d'Alcibiade: "Pour prétendre gouverner la Cité, il faut apprendre à se gouverner soi-même." C'est sans doute vrai pour la politique où il s'agit du lien avec les citoyens. <br />
<br />
Mais ne serait-ce pas vrai pour ce qui concerne le management en entreprise où le lien s'établit avec des salariés? Que dire du couple et du lien à l'autre? De la famille et des enfants? Des amis? Certes il ne s'agit pas de "gouverner" pareillement des citoyens, des salariés, un partenaire, des enfants et des amis. On le comprend bien.<br />
<br />
Connaissant un peu les sagesses chinoises, puisqu'il s'agit du thème central du magazine, il serait sans doute plus éclairant d'entendre "gouverner" par "s'harmoniser". Dès lors les choses prennent un autre sens et laisse sourdre un enjeu de taille. Car en effet comment s'harmoniser avec la cité et les citoyens quand on est un homme politique? Avec une femme quand on est un homme et inversement? Avec des enfants, des amis? <br />
<br />
Ne s'agit-il pas en effet de s'harmoniser d'abord avec soi-même c'est-à-dire de "débarrasser" nos relations au monde et aux autres de cet ego, parfois polluant, qui nous fait imaginer les besoins d'un citoyen, d'un partenaire, d'un enfant ou d'un ami, qui nous fait interpréter plutôt que d'écouter, de comprendre et de s'harmoniser avec eux? Bien sûr il ne faut pas entendre "s'harmoniser" comme on dirait "se plier" ou "s'effacer" voire "s'annuler". <br />
<br />
Les sages chinois conçoivent l'harmonie comme un voie de sagesse qui consiste à trouver l'attitude juste, au moment juste, en fonction de la situation et dans la juste confiance. Ni trop, ni trop peu. L'humilité est donc au rendez-vous. Et pourquoi donc? Sans doute parce l'autre en moi, l'autre en face de moi et plus largement le monde sont une "terra incognita". Et face à l'inconnu, le milieu juste vaut finalement mieux que le juste milieu. Mais cela demande de faire un effort...<br />
<br />
Un fan de l'Empire du Milieu.Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-12093188348285667922011-07-15T01:03:00.000+02:002012-05-25T19:34:19.554+02:00Il paraît que c'est l'année Jung...<span style="font-size: 40px;">A</span>près avoir été "maudit", Jung dont la vie et l'oeuvre ne figurent pas toujours au programme des facs de psycho, serait aujourd'hui en odeur de sainteté. C'est une très bonne nouvelle ! Psychologie Magazine affirme dans son dernier numéro qu'il est à la mode. Même si cette expression, sans doute un effet de communication, paraît un peu suspecte, on ne peut que s'en réjouir. <br />
<br />
Clinicien doué et assidu, l'homme, au cours de sa vie, fait lui-même l'expérience douloureuse d'une confrontation avec le monde de l'inconscient et en tire des conclusions proches de ce que la Sagesse chinoise évoque dès le VIème siècle avant JC : regardes l'inconnu devant toi, avances et vis ta vie en harmonie avec ta part d'ombre et celle du monde, connectes-toi au Tao, cette dynamique naturelle et spontanée de toute chose, laisses le Yin et le Yang, énergies opposées et complémentaires, effectuer leur danse incessante. Celle de la vie.<br />
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Mystique Carl Gustav? Tout simplement un homme qui s'est confronté aux paradoxes et aux mystères du vivant, un homme qui substitue au dogme et à la volonté de puissance, un art de vivre issu d'une dialectique féconde entre le moi et l'inconscient. Dès lors la poésie, l'art, le mythe, la matière et l'énergie (libido) sont convoqués pour façonner ensemble, parfois à notre insu, un chemin de vie qui se construit en avançant. Pourquoi faire? Pour construire le sens qui nous manque. Et dans la souplesse.<br />
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Avec Jung, l'Orient n'a plus le monopole de la Sagesse et de la Spiritualité laïque. Viviane Thibaudier, psychanalyste jungienne depuis plus de trente ans, vient d'écrire chez Eyrolles "100% Jung". Un bon moyen de se familiariser avec la pensée riche, profonde, complexe et toujours étonnante d'un homme que l'on pourrait qualifier d'archéologue de la psyché humaine empruntant à tous les regards de la culture et des connaissances. Un grand homme. Sans doute un chaman des temps modernes qui nous réconcilie avec la dimension sacrée de la metaphysique et de la transcendance. Un bâtisseur de sens pour lui-même et pour chacun.Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-45230070267190868772011-03-02T22:12:00.003+01:002011-03-04T03:14:07.897+01:00Le marketing appliqué aux cochons d'élevage : rire ou pleurer?Extrait de <i>"Le livre noir de l'agriculture"</i>, Isabelle Saporta, Fayard, 2011<br />
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<div style="text-align: justify;">"Pen Ar Lan, l'un des cadors du milieu [<i>de l'élevage intensif, Ndb</i>], se vante [ainsi] d'avoir commercialisé plus de 235 000 truies "Naïma" dans le monde en 2006. France Hybrides a exporté quelque 180 000 de ses truies "Galaxy" dans 22 pays différents. [...] Aujourd'hui [<i>les cochons</i>], ce sont des "produits" appartenant à une "gamme". Préoccupation numéro un pour le verrat : la vitesse de croissance; numéro deux : le muscle; numéro trois : sa consommation de nourriture. Moins il mange, plus il grossit et mieux c'est. La petite bête est certes un tantinet fragile. Mais qu'importe, grâce au génie génétique de Pen Ar Lan, le Pietrain new wave est "100% résistant au stress" (la publicité vante "les qualités du Piétrain, sans le stress"). Et pourquoi ce soudain désir de fournir des bêtes "indemmes du gène de sensibilité au stress"? Parce que ce gène, appelé RN, "génère des viandes acides à 24 heures post mortem et des bas rendements à la cuisson". Le verrat P76, lui, est "économique" par excellence, fait pour produire au moindre coût." Son petit frère Maxter 16, de France Hybrides, promet un "rendement exceptionnel" - "priorité au muscle" - , que la bête croupisse sur caillebotis ou sur paille, qu'elle mange à volonté ou qu'elle soit rationnée. Maxter 16, quoi que tu lui fasses et quoi que tu lui donnes à manger, il gonfle à vue d'oeil ! Tout comme son cousin Musclor, de chez Gene Plus.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqRGyKKr0Mty7GrPkO5bF4gFaK84QBrA5swd6eJQlPJ-SDcE-t6QjmlJtYjo9839gMGIx4orCmNt0VwKcNYbAFsImoOUN7YOf-loC8fxUHfcxnAHpaosUqyXQxJOF9W60e3VCd/s1600/1+cochon+dehors.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqRGyKKr0Mty7GrPkO5bF4gFaK84QBrA5swd6eJQlPJ-SDcE-t6QjmlJtYjo9839gMGIx4orCmNt0VwKcNYbAFsImoOUN7YOf-loC8fxUHfcxnAHpaosUqyXQxJOF9W60e3VCd/s320/1+cochon+dehors.jpg" width="213" /></a></div><br />
Que dire de la belle et douce Naïma de chez Pen Ar Lan? "Chinoise par ses qualités maternelles, européenne par ses qualités de carcasse". Son prénom est même encadré d'une calligraphie chinoise...Et qu'importe si Naïma est un prénom arabe signifiant "douceur du paradis" et formé à partir de l'adjectif <i>na'îm</i>, "heureux". Heureuse Naïma ne doit pourtant pas l'être tant que ça, malgré "son instinct maternel particulièrement développé". Qu'est-ce que l'instinct maternel d'une truie? Le style est lapidaire : "une prolificité exceptionnelle, et ce grâce aux qualités utérines des races chinoises associées à l'importante ponte ovulaire des races hyperprolifiques européennes. Des venues en chaleur très marquées, un ISSF court [intervalle de sevrage de saillie de fécondation, soit l'intervalle entre le sevrage des porcelets et la nouvelle saillie fécondante - ici 6 jours au plus]. Mises bas rapide [il ne manquerait plus qu'elles traînent ces fainéantes...], excellente production laitière, très bonnes qualités des tétines; ajouté à ceci, de bons aplombs." [...] Chaque année, ces super truies sont récompensées au Space - le Salon International de l'élevage qui se tient à Rennes - par le célèbre cochon d'or. Cette année, la cérémonie était animée par l'ex-Miss France Elodie Gossuin...La jolie reine de beauté a embrassé à bouche que veux-tu les trois éleveurs comptant dans leur porcherie des truies capables de sevrer 32,1 porcelets..."</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">A suivre...</div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-29987910443863006892011-03-02T01:31:00.004+01:002011-03-04T03:13:15.290+01:00Elevage porcin, l'industrialisation de la mortExtrait de <i>"Le livre noir de l'agriculture"</i>, Isabelle Saporta, Fayard, 2011<br />
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"<i>"L'élevage porcin, c'est l'industrie lourde de l'agriculture"</i>, se félicite Patrice Drillet, vice-président de la Cooperl Arc Atlantique. Cette coopérative abat plus de 5 200 000 porcs par an, soit 20% de la production porcine française à elle seule. Chaque semaine ses trois abattoirs tuent 100 000 porcs. Un toutes les six secondes. Un vrai travail à la chaîne qui ne souffre ni sentiment, ni perte de temps.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaQpDh7svDyS7YID6Fp03b7Ti58zsHcA9N_-EbBclqQTIao4PDK1gMn4ghFAp6GVbi7nvZ6aOyLsCHft-Gcmi6HzJT0VHFDoKHPj3ev3aRczwNIKRTuoR2n6BwFrDHULmMnHgt/s1600/2+cochons+dehors.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaQpDh7svDyS7YID6Fp03b7Ti58zsHcA9N_-EbBclqQTIao4PDK1gMn4ghFAp6GVbi7nvZ6aOyLsCHft-Gcmi6HzJT0VHFDoKHPj3ev3aRczwNIKRTuoR2n6BwFrDHULmMnHgt/s320/2+cochons+dehors.jpg" width="213" /></a></div><br />
En quarante ans, la France, pas peu fière de ses cochons, a su employer les grands moyens pour industrialiser ses élevages. Et qu'importe si, au passage, on a divisé par 50 le nombre d'exploitations agricoles - de 795 000 en 1968 à 15 000 aujourd'hui - tout en multipliant par deux le cheptel.[...] Aux oubliettes, les dizaines de races rustiques qui existaient encore au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Les généticiens ne veulent plus voir qu'une seule tête. Ou plutôt quatre : Landrace, Piétrain, Duroc et le fameux Large White. Ce dernier est issus de croisements entre des porcs blancs du Yorkshire et des races chinoises qui, dixit le <i>Nouveau Larousse agricole</i>, édition 1952, "ont été choisies pour la finesse de leur squelette (elles font plus de viande que d'os) et pour leur aptitude à un engraissement rapide"; "les bêtes reçurent au fil des ans des doses croissantes de sang asiatique". Les races chinoises sont surtout célèbres pour donner des truies hyperprolifiques."Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-54000743177034454912011-02-27T15:27:00.006+01:002011-03-04T03:12:20.333+01:00Généralités affligeantes sur le cochon industriel françaisExtrait de <i>"Le livre noir de l'agriculture"</i>, Isabelle Saporta, Fayard, 2011<br />
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"Dans le porc, comme dans la volaille, les tenants d'une agriculture intensive ont choisi de rendre productif l'animal de rente. Il a donc fallu se débarrasser de tous les élevages à taille humaine, jugés trop passéistes. On a préféré concentrer les animaux au sein de bâtiments high-tech qui ont coûté les yeux de la tête aux éleveurs. Aujourd'hui, ces derniers sont incapables de rembourser leur emprunt. Pour s'en sortir, ils cherchent à produire toujours plus, dans le fol espoir de gagner plus. Mais les lois du marché sont ainsi faites que plus l'offre est importante, plus les prix sont bas. La quantité ne paie pas, la qualité si. Cependant, de cette dernière, les éleveurs de porcs se sont progressivement éloignés. Comme les porcs ont été parqués dans des espaces exigus et qu'ils échangent miasmes et maladies en tout genre, ils passent leur vie sous perfusion d'antibiotiques. [...]<br />
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Tout a commencé quand de savants agronomes ont décidé de jeter la paille aux orties, le fumier aux oubliettes, et de mettre à l'honneur le caillebotis. Grâce à ce grillage sur lequel les animaux s'agglutinent, leurs déjections glissent sous eux. Non seulement la bête vit confinée dans d'atroces odeurs d'ammoniac et d'excréments, mais ce mélange douteux, baptisé lisier, est une véritable plaie pour l'environnement. [...] Un chercheur fou a eu alors l'idée géniale de créer des stations de retraitement des excréments. Mais elles nécessitaient des investissements colossaux. Il fallait donc les adosser à des élevages gigantesques. Au final, pour résoudre le problème posé par le lisier, on a agrandi les élevages et aggravé la situation. Pollution de l'eau et algues vertes sont devenus le lot quotidien de la région Bretagne.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTelN1aB9kxhHMXV3JArbNCVp12ju50CClVqoLFmY46aPiQ06SsgOFeQvOr8yqEW0DQ1mrgN_2f4II9og8rniZU-0-wtM5DYimygywCnz1f0ZWHDgwW0S0ZgzQGEUA9aaNVfn4/s1600/5+Cochons+dehors.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTelN1aB9kxhHMXV3JArbNCVp12ju50CClVqoLFmY46aPiQ06SsgOFeQvOr8yqEW0DQ1mrgN_2f4II9og8rniZU-0-wtM5DYimygywCnz1f0ZWHDgwW0S0ZgzQGEUA9aaNVfn4/s320/5+Cochons+dehors.jpg" width="320" /></a></div><br />
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De plus, comme on a éloigné les bêtes des prairies pour les concentrer dans des élevages hors sol (1), il a fallu trouver un moyen astucieux et peu onéreux de les nourrir toute l'année : le maïs. On avait simplement omis un petit détail : le maïs consomme une quantité d'eau astronomique. Pourquoi en-a-t-on planté partout, alors? Et surtout comment se fait-il que les agriculteurs le trouvent si rentable? Parce qu'il est, à partir du moment où ce ne sont pas les paysans qui paient la facture d'eau, mais nous, pauvres consommateurs (2). On paie notre nourriture et la facture d'eau nécessaire à sa production. Ce n'est pas tout. Le maïs ne va pas sans soja. Cette dépendance expose les revenus de nos agriculteurs aux aléas des marchés mondialisés et ruine les petits paysans du bout du monde, contraints de produire pour nos bêtes plutôt que nourrir leurs familles. Le régime maïs-soja que l'on sert à nos animaux de rente est truffé d'oméga 6 et manque cruellement d'oméga 3. Or ce déséquilibre est cause d'obésité et favorise cancers et maladies cardio-vasculaires. Après la facture alimentaire et écologique, le consommateur paie donc, au prix fort, la facture santé.[...]<br />
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Au final, un agriculteur exsangue et désespéré, un consommateur suspicieux à raison, et une facture sociale, environnementale et de santé publique astronomique (3)."<br />
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<a href="http://bit.ly/feaHqr%20">Vidéo : Le cauchemar des cochons</a><br />
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(1) Ce qui signifie que les animaux n'ont jamais aucun lien charnel avec la Terre et ses boues dont le contact, certes fonctionnel, mais aussi jouissif et bienfaisant - il n'y a qu'à les voir s'y rouler avec plaisir dans les élevages à taille humaine - ne leur sera désormais plus permis! (Ndb - Note du bloggeur)<br />
(2) L'auteur pèche sans doute volontairement par excès de misérabilisme. Un consommateur informé, conscient et soucieux de se respecter lui-même autant que son environnement sortirait peut-être de cette posture confortable de victime et d'àquoiboniste qui le soustrait à l'action. Car seul, avec les moyens du bord, comme la diffusion de l'information au plus grand nombre, ou collectivement avec d'autres, il est toujours possible d'agir et de se sentir, non plus seulement concerné par elle, mais aussi impliqué dans la marche du monde. (Ndb)<br />
(3) ...et des animaux, on l'aura compris mais il est utile de le rappeler, qui font l'objet d'une odieuse et inadmissible maltraitance. (Ndb)<br />
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A suivre...<br />
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<a href="http://bit.ly/feaHqr%20"><br />
</a>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-12706689.post-22371884205072714432011-02-27T02:40:00.002+01:002011-02-27T03:07:17.394+01:00L'agriculture française et ses ombres<div style="text-align: justify;">Au cours des quelques semaines à venir, je communiquerai ici même quelques extraits de l'ouvrage "Le livre noir de l'agriculture" de Isabelle Saporta. Pourquoi? Par simple indignation. Indignation à l'égard de la manière dont certains agriculteurs et éleveurs français traitent la nature et les animaux. Indignation parce que ces mêmes agriculteurs ne peuvent parfois pas faire autrement et portent atteinte à leur propre santé. Indignation parce que l'agriculture et l'élevage productivistes mettent en danger la santé des consommateurs avec un cynisme mercantile inacceptable. Indignation parce qu'elles contribuent à la destruction de notre environnement. Puissent ces extraits et les éventuels commentaires qui seront les miens vous inciter à vous indigner à votre tour. Tenter, avec humilité, de comprendre la complexité de notre monde est une chose. Ne pas ou ne plus accepter l'inacceptable en est une autre.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzj-Nh8EIdiIJM-DJfLEVb0i1F4I9tAWkuXtIYigVeMEEYzzqVhtJ0qeweBYf7tX1sFBlQjFs59SG-fTIb0Czxig41T0MIoxld3rExHsiWxlDnmcZVgw9pw-JmfLJpRb12yKai/s1600/premi%25C3%25A8re+de+couv+livre+noir+agriculture.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzj-Nh8EIdiIJM-DJfLEVb0i1F4I9tAWkuXtIYigVeMEEYzzqVhtJ0qeweBYf7tX1sFBlQjFs59SG-fTIb0Czxig41T0MIoxld3rExHsiWxlDnmcZVgw9pw-JmfLJpRb12yKai/s1600/premi%25C3%25A8re+de+couv+livre+noir+agriculture.jpg" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;"></div><br />
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<div style="text-align: justify;"> "Dépensière en eau et en pesticides, pollueuse, onéreuse, elle [l'agriculture] sacrifie les paysans et met leur santé et la nôtre en danger. Malgré son coût prohibitif - le budget de la politique agricole commune atteint 57 milliards d'euros en 2010, soit 44% du budget de l'Union -, l'agriculture actuelle ne respecte ni le pacte social qui la lie aux paysans, ni le pacte environnemental qui la lie aux générations futures, ni même le pacte de santé publique qui la lie à nous tous. Les agriculteurs ne s'en sortent plus. Les ressources d'eau sont gaspillées, polluées. Nous retrouvons chaque jour dans nos assiettes notre dose de pesticides et autres résidus médicamenteux. La confiance est perdue. L'agriculteur est injustement voué aux gémonies, lui qui n'est que le bouc émissaire d'un système qu'il subit."<br />
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A suivre... </div><br />
<div style="text-align: justify;"><br />
</div>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/00061791984700991905noreply@blogger.com0